Un chaland chez Lui

Quelle surprise de découvrir cet envoi nous provenant du propriétaire d'un tableau d'Edgard D'Hont ayant découvert notre site! Merci donc à monsieur Dastis, grand amateur d'art pictural, établi en Allemagne. La surprise est en effet de taille, puisque après des années de recherche et de découvertes incroyables, voici la première "nature morte" du peintre de Chênée Il est, bien sûr, impossible à ce stade de deviner s'il en existent encore d'autres mais, pour l'instant ce travail demeure, à notre connaissance, unique. Première constatation: il s'agit d'une des premières oeuvres de l'artiste âgé de seulement 23 ans. Si l'on compte ses années d'études et ( probablement) 3 années passées au service de l'armée, nul doute que le jeune homme se "lance" dans sa carrière. Rappelons que son premier dessin publié, représentant la façade de l'abbatiale de Villers la Ville ( voir la page " l'organisateur secrétaire"), date de la même année.L'oeuvre ci-dessus est d'une facture très classique et très soignée..On y sent la patte de ses maîtres. Il est à remarquer que le peintre se distanciera un peu de cette facture en utilisant un "toucher" moins scrupuleux et net. Très loin des approches impressionnistes D'Hont s'évadera quand même d'un classicisme pointu pour tenter de "jouer" à sa manière avec la lumière. Il refusera cependant de "trahir" les lumières naturelles par une interprétation trop personnelle de ses ressentis..La maîtrise de l'huile y est déjà très affirmée. Constatons qu'Edgard D'Hont s'est déjà senti obligé d'en référer à sa passion pour la nature puisqu'il nous y présente du lilas blanc ainsi que quelques feuilles de l'arbre.La présence d'un vase aux motifs bleus (d'inspiration orientale ou néerlandaise) ne nous étonne pas. L'artiste , sa vie entière, marquera un intérêt marqué pour les carreaux de Delft. Il en fera poser de nombreux dans sa future villa de la rue des Courteaux ainsi que dans celle réservée à ses "vacances" dans les parages de Méry et Hony.L'éventail est clairement d'origine orientale. Les "japonaiseries" sont inévitables dans le monde artistique de ces années de fin de 19ème siècle. L'art japonais inspirera nombre de peintres contemporains parmi les plus renommés aujourd'hui. La signature est réalisée avec de la couleur rouge. Voilà encore une pratique du début de son travail, il préfèrera ensuite la couleur noire moins agressive et un tracé plus petit tout en discrétion. Cette future signature ne se verra plus soulignée d'un épais trait très affirmé et de plus en plus large. Tout en espoir et...prétention!. Il fallait sans doute que jeunesse se passe...Enfin, il nous est impossible de deviner où l'oeuvre a été effectuée. D'Hont a-t-il travaillé chez ses parents, à l'académie ou chez un collègue peintre? Nul ne le sait. Peu importe bien sûr!

 

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Voici le fameux bouquet réalisé en "accord" avec une oeuvre d'Angélina Drumaux dont la "patte" pleine de grâce ne peut se voir comparée avec celle moins "légère" d'Edgard D'Hont